• Apropos

Regards balayants
Regards appelés

Regards attendris
Sélectionnent un périmètre
Les yeux tournent dans le sens des aiguilles de la montre
Puis, inversement du sens des aiguilles de la montre
Les couleurs se succèdent, différemment,
Dans un autre ordre

Trahison ! mon regard quitte le champ délimité
Glisse vers la sandale et pointe vers quelques pétales de roses rouge 

Transportés par le vent sur les brins d’herbes encore scintillant de la pluie tombée.

Tenir le regard
Le suivre lentement, patiemment sur une image
Un rosier-tige rose, une chaise vert fluo
Comme un décor de théâtre
Tous les scenarii sont possibles
Le décor reste le même
Pourtant
Chaque spectateur le verra autrement
Bien qu’il soit le même

Vagabondages dans l’histoire personnelle de chacun
Angoisse et mélancolie pour d’autres « chacune(s) »

Mon regard crée un personnage invisible :
Une femme en longue robe de coton en dentelles
Une femme en sandales aux brides dorées
Un bouquet de lys parfumés sur le bras
Chantonnant une ode à la joie
Tourne dans le périmètre en sautillant
Et s’assoit sur la chaise vert fluo
Un papillon blanc passe
Une abeille butine le rudbeckia
La pie s’est tue
Mes yeux continuent d’apprivoiser l’espace
Découvrent dans un nouveau désordre
D’autres objets : la fourche, le cœur, les hiboux, le médaillon

Un autre papillon blanc passe
Mon attention glisse en dedans, vers la respiration
Observer le souffle descendre
Lentement, consciemment
Glisse comme un scanner dans les couches profondes des cellules
Observer le déploiement des couleurs de l’arc-en-ciel
La résistance des cellules à proximité
Celles qui se débattent avec détermination de cette intrusion colorée
Une petite guerre intérieure se déclanche
Le mental reprend le dessus et tente de raisonner les parts obstinées

Rien à faire
Reprendre le souffle
Observer
Constater : il en est ainsi !
Aujourd’hui et maintenant
Alors que « toute puissance » voudrait ...

Inclinaison,
Prosternation, acceptation
Acceptation
Acceptation
Acce...
Rires

Le cahier est fini,
Le cahier est rempli
La plume est morte
La pie s’est tue

Observer

 

 

27/6/2012