• Apropos

La naissance de l'Homme ici-bas ainsi que sa mort ne provoquent qu'un déplacement de l'Esprit qui est ôté d'un endroit et déplacé vers un autre.

C'est ce qu'on appèle Gilgoulim, la migration des âmes.

Zohar

Elle tire le rideau, ouvre la porte, sort et devient le Soleil.

Elle devient aveugle et voit l'Intérieur. Les mots ne suffisent souvent pas.
Elle sent le parfum des herbes sauvages et se laisse élancer dans ce qu'elle pourrait qualifier de "liberté".
Toujours plus à l'intérieur vers une de ces vérités...

Regard en arrière, retard accumulé de tant d'inutilités. La vie et la mort sont bel et bien deux phases d'un même processus: met - Mort....

Bouger, immobile. Entre moi et l'autre il ne reste plus que la forme d'expression universelle qui change: des couleurs, des langues, des cultures, ... et puis 
l'imbécilité des frontières géographiques qui partagent des mêmes ethnies, des mêmes modes de pensées.
Mais qui donc a eu l'idée de tracer une ligne à cet endroit là ?

 

LE TEMPS:  douceur - violence
 éclair - lenteur

triangle d'eau entre les roches. La nuit tombe et l'Homme sort sa lanterne.
Il voit dans la nuit les saletés de la terre. Il ne se révolte plus mais constate. Il devient de plus en plus conscient de sa responsabilité (devenir une réponse à….). Il accepte le résultat du passé se jurant de participer à une amélioration à partir de cette seconde même.
Il met tout en oeuvre pour atteindre la plénitude, il se centre sur sa propre intégrité et s'enrichit de la différence des autres.

HIVER: le Soleil luit sur la neige. Les traces fondent et disparaissent pour alimenter la terre.  Les étoiles illuminent le  ciel et le vent caressent les rides de son visage, la prunelle de ses yeux.
Elle sent le message du vent qui traverse sa peau.

L'âme est prête à quitter le corps qu'elle a habité le temps de ce court passage, de cette incarnation. Il est temps de repartir vers le haut qui va devenir le bas.

Entre ciel et terre elle n'ex-iste plus. Elle re-commence à in- ister.
Cinéraire: plante aux fleurs colorées, aux feuilles cendrées. Cendré: couleur du reste de la chair brûlée.
Les résidus , transformés par le FEU restent à terre. Six mille articulations défaites. Retour aux éléments: > Feu, Terre, Air, Eau...

Des cantiques résonnent, elle aussi entonne la louange. Libération de la pesanteur. Les portes s'ouvrent les unes après les autres, toujours plus loin, toujours plus près de l'Essentiel.
Em bas, toujours plus bas, des doigts égrainent les boules de prières. Toilette sacrée à l'eau bénite. C'est un jour de pleine lune.

Les prières l'aide à trouver la mèche de son Ame pour mieux éclairer le chemin.

Questions multiples pour celui qui reste.

Bûcher allumé, la fumée continue de monter. Le bois craque encore. l'oiseau observe de la branche et la terre continue de tourner.

Le ciel s'ouvre, les feuilles tombent. C'est l'automne.
Plus de cathédrale de chair. elle a disparu. Celui qui reste plonge ses mains dans la cendre et la terre. Plus de références visibles.

Il recueille le solde et s'approche cérémonieusement du ruisseau et sème - en spirale , les grammes de poussière du corps qui fut. Quelques grammes, sur l'eau, dans la Nature.

Etait-il nécessaire - lors de ce court passage   -  de s'encombrer d'inutile ?
Elle se souviendra, la prochaine fois, si prochaine fois il y a - d'arracher les peaux qui couvraient son Ame.  Peut-être voudra-t-elle à nouveau arrêter la course des planètes pour pouvoir descendre.
Où ? - en Soi.

Et puis, l'état d'Esprit au moment de la mort, ne détermine-t-il pas la prochaine descente.
Nécessité de la conscience avant la porte du premier ailleurs.