• Apropos

LE MOUVEMENT PERPETUEL DU NOIR, DU BLANC ET DES COULEURS

Elle ne savait plus….. mais on le lui dit 

Encore aujourd’hui
à l’école, tu avais toujours des crayons de couleurs
dans la main ou à proximité !
tu avais déjà de la peinture sur les doigts

elle ne s’en  souvenait pas

elle se souvient : courir  dans les champs
ramasser   des herbes et des fleurs,
Les mettre  dans des bocaux avec un peu d’eau ,
Les écraser et colorier

Quelques fois elle dérangeait les sauterelles et les grillons
Pardon

Aujourd’hui encore
Quand cette nécessité de mettre en expression l’envahit,
 Il y a urgence
c’est comme quelque chose qui la blesse en dedans
Alors elle dessine avec des feuilles, des cailloux,
Avec les doigts sur sa jupe et  sur les genoux de son voisin

Des débuts de  la photographie
C’est l’adolescence,
Images graphiques (architecture)
Et sportives
Des manifestations dans les stations

De la peinture
Dans la limite du cadre
Et la liberté de l’utilisation de l’espace
Il lui reste surtout l’odeur

De l’écriture
La poésie

De la sculpture
Une aventure

Invitée dans la cave d’une maison abandonnée
Les vieilleries rouillées se sont mises à chanter
Elle a aimé leur mélodie
Et leur a redonné vie

 

 

Réalité de l’objet, Imagination  et symbolisation :
Croquis et mise en nouvelle structure
Coups de peintures, spray
Et autres objets
C’est Pâques ,  vous voici renés

Aujourd’hui – avec encore du « hier » dedans,
Le silence parle à travers l’image
Il dit les multiples formes de la réalité
Avec l’irréel comme  amie
Dans la joie et la tristesse
du mystère de l’éternité

 

2006-03-19