• Reves

Le rêve, Alchimie pour une aventure vers le retour à la grande réunification.

D’un point  de vue physiologique :

Le rêve « commence » avec le règne animal  chez les oiseaux. Les animaux à sang froid ainsi que les limaces ne rêvent pas.  Les girafes, très inquiètes ainsi que les chats et chiens sauvages  donc « en danger » rêvent peu. Les chats domestiques confortablement installés sur notre canapé ainsi que les chiens se sentant en sécurité peuvent avoir une activité onirique importante. Il suffit d’observer le mouvement de leurs pattes et paupières pour comprendre qu’ils ont la structure de terminaisons nerveuses nécessaire à l’activité onirique.

Pour nous, il en est de même. Plus nous nous sentons rassurés, plus nous avons de chances de nous rappeler de nos aventures oniriques. La phase du sommeil qui nous donne les images du rêve est appelée : « phase paradoxale ».

Mais pourquoi s’intéresser au contenu de nos rêves ?
La seule raison pour laquelle nous sommes sur la Terre n’est-elle pas d’actualiser le potentiel de l’alchimiste en nous et d’orienter la métamorphose vers la divinisation de la matière ?

Le contenu onirique au service de l’Unité-Multiple

Quelque chose en nous « hurle » à la réunification, à ce que  nous pourrions nommer : Dieu, Tao, l’Ame, le Soi, l’Unus Mundi, le Moi essentiel, le couple mystique…. A chacun son-ses mots justes !
Le but du rêve est de montrer à l’Homme qu’il est plus que ce qu’il pense être et que le bonheur auquel il aspire ressemble à un Homme transfiguré, un Homme divin qui met sa vie au service du sens et du dialogue entre le conscient et l’inconscient.

La Vie nous montre à travers des messages, des symboles, des synchronicités (hasards signifiants), des rêves, toute la substance qui pourrait être utilisée dans ce processus de conscientisation en vue d’une mise en lumière des facettes d’ombre que nous portons tous en nous, afin de vivre le plus holistiquement possible.
Holistique ?
Ce mot a été utilisé vers les années 1930 afin d’illustrer un mode d’être en relation avec le Tout. Etymologiquement, le mot « holistique » vient du grec « holos » qui signifie : entier, rendre entier. De là dérive le mot anglais « whole » et « heal » (soigner, guérir, rendre à nouveau entier). Donc, le rêve est aussi un outil holistique. Il tente, par ses messages de nous donner des pistes pour retrouver l’entièreté, la complétude en soi. Il me semble que notre vocabulaire manque de mot « holistique » c’est pourquoi j’ai pensé à des néologismes du type :
Expérience- impérience vers l’holopérience
Extase- en stase vers l’ holostase
Exotérique- ésotérique vers  holotérique
Extérieur- intérieur vers l’ holostérieur
Etc….

Petits trucs pour s’en souvenir

Si vous ne vous souvenez pas de vos rêves, prêtez-leur de l’attention !
Re-visionnez votre journée et faites le vide juste avant de vous endormir, formulez mentalement ou par écrit les questions qui vous interpellent et faites ainsi l’expérience de la focalisation en y mettant une intention ! par exemple, posez-vous la « bonne question » en étant le plus clair possible.
Vous verrez que, tout simplement en mettant un carnet et crayon à proximité de votre lit, l’Ame « entend » l’intérêt que vous lui vouez et  va très vite produire un /des scénarii qui vont constituer la base de votre « cahier onirique ». Il suffira ensuite de décoder le contenu et de l’associer à vos questions.

La santé de l’âme

Nous sommes tous dans une inter-relation plus ou moins consciente avec d’autres parties d’autres « moi-nous » et le rêve pourra ainsi devenir  révélateur de la  Volonté Universelle. Cette relation nous invite à participer à un vaste programme où notre unicité- individuante serait la meilleure réponse à une demande de l’Univers. L’âme est à la fois personnelle et collective et plus nous vouons notre vie au processus d’individuation, plus nous devenons personnellement collectif, donc efficace dans la fonction particulière que nous avons dans notre place dans la galaxie.

Le contenu du rêve

Tous les personnages du rêve sont des parties du rêveur, ainsi peut-on se demander quels sont les parties de l’inconscient (personne, familial, générationnel, racial, collectif) qui sont en demande de clarification dans le déroulement de l’aventure onirique. La mise en lumière du contenu se fait dans le transfert : c’est –à-dire la relation qui se noue sur le plan inconscient entre l’analyste et l’analysant et qui va permettre de descendre au plus profond de l’âme, dans la nuit noire afin de percevoir la flamme éternelle éclairant l’aventurier dans son chemin initiatique.
La qualité relationnelle entre eux,  dans le transfert, représente la possibilité d’union entre notre moi conscient et l’inconscient.

Signe et symbole

Le rêve amène des signes. Le signe est nécessaire à la vie.
Pendant la phase paradoxale du sommeil, les rêves génèrent des signes qui deviendront compréhensibles à la lumière de l’analyse entreprise.
Le symbole  représente autre chose car, à partir de lui, on va établir des correspondances, on va faire des associations. Par exemple une femme rêve de fraises….. nous allons lui demander : « spontanément, qu’évoque pour vous le mot fraises ? ». A partir de là, nous pourrons ensemble essayer de décoder,  « voir » à quoi, à qui, à quand, vers quoi…. l’image de la fraise cherche à orienter le sujet dans son processus de réunification. Toute la dimension symbolique du REVE est chargée de signification inconsciente qui demande à être mise en lumière.
Mais, qui dit lumière, dit : OMBRE

De la Persona vers le Soi

en passant par le Moi, l’ombre et l’Anima-Animus.

La PERSONA représente notre masque social. Le « petit moi »,  celui qui dit « je » en pensant qu’il est celui qui dit ce « je ».
L’OMBRE représente cette partie en chacun de nous qui fait que nous allons PROJETER sur d’autres êtres humains des facettes cachées dont nous ne sommes pas encore conscients. Le processus de conscience de l’ombre va nous mettre dans une aventure initiatique qui pousse à la perte de l’OBJET (les situations) vers la relation au SUJET (le rêveur)
Quelque chose en nous tente constamment de réguler les rapports de dialectique entre l’intérieur et l’extérieur. La conscience de l’ombre en nous relève de notre appartenance totale et avec toutes les facettes du monde au Tout vers une acceptation de ce qui est minéral, végétal, animal et « tout-humain », ainsi qu’avec ses facettes des plus noires au plus blanches (toute chose portant son contraire à la fois).

L’ANIMA représente chez l’homme toutes ses images féminines et l’ANIMUS chez la femme toutes ses images masculines. Le processus tente de réunir le couple intérieur pour le transformer, le métamorphoser en être « androgyne ».

LE SOI
C’est le centre du Mandala où toutes les contradictions sont réunies dans une même Volonté d’Unité au service de notre accomplissement personnel et collectif à la fois L’ actualisation de notre potentiel  va transfigurer l’Homme pour en laisser jaillir un être Sacré.  Ce nouvel Homme deviendra , dans son mouvement perpétuel et dynamique,  la Semence alchimisante  en constant processus.

Le regard de l’astrologue humaniste sur le contenu des rêves

Une des bases de l’astrologie humaniste est le concept cyclique du/des temps. L’astrologue humaniste va donc prendre en considération les différentes phases des cycles dans lesquelles se trouvent le rêveur lorsque qu’il amène ses aventures oniriques. Les signes du zodiaque montrent un cadre de référence collective alors que maisons astrologiques (les secteurs,  de champs d’expériences) montre la réponse individuelle potentielle qui collabore à la grande réunification des divisions subies par l’Ame.
En fonction des planètes en jeu, le consultant et l’analyste - astrologue mettent en lumière l’histoire des rêves afin d’activer le processus de conscientisation vers une « retrouvaille » et « réconciliation » des parties déchirées par la honte des parties d’ombre de l’être humain.

Vivre en conscience que chaque homme sur Terre est une parcelle d’un plus grand Tout dont chaque partie est profondément reliée à toutes les autres et donc, en inter-relation –dépendance permanente est le but recherché.
Se SENTIR appartenir à un  plus grand organisme permet d’aborder les rêves dans ses couches les plus profondes et les plus sombres en acceptant que si chaque habitant de la planète Terre est comme une cellule d’un seul corps, nous devons devenir de plus en plus responsable – c’est à dire amener notre réponse individuelle dans ce vaste collectif.

Peut-être avez-vous maintenant plus de motivations pour écrire vos rêves ?

Bonne nuit !

 

Article écrit pour » RECTO-VERSEAU », 4 juillet 2004