Dans le processus d’individuation, les étapes de transformation peuvent être associées de la façon suivante :
«Le texte grec traitant d’alchimie le plus ancien que nous connaissons, au titre révélateur de « Physika kai Mystika » (Des choses naturelles et des choses cachées), distingue déjà, dans l’opus magnum, quatre phases d’après les quatre couleurs qu’il prend :
L’œuvre au noir – NIGREDO
L’œuvre au blanc – ALBEDO
L’œuvre au jaune – CITRINITAS
L'œuvre au rouge – RUBEDO
Cette division a, compte tenu de modifications minimes, survécu à toute l’histoire de l’alchimie.
On vit, par la suite, d’autres subdivisions apparaître dans « l’astronomie d’en bas » comme on appelait l’alchimie, qui différaient sensiblement les unes des autres et qui tenaient compte du nombre des métaux planétaires ou des douze signes du zodiaque. A.-J. Pernety, dans son Dictionnaire mytho-hermétique (Paris, 1787) énumère les phases suivantes :
calcinatio : la calcination, l’oxydation, le Bélier
CONGELATIO : la cristallisation, le Taureau
FIXATION : la solidification, les Gémeaux
SOLUTIO : la dissolution, la liquéfaction, le Cancer
DIGESTIO : la désagrégation, le Lion
distillatio : l’extraction du solide hors du liquide, la Vierge
SUBLIMATIO : l’affinage par évaporation, la Balance
SEPARATIO: la séparation, le Scorpion
CERATIO : la solidification en l’état cérumineux, le Sagittaire
FERMENTATIO : la fermentation, le Capricorne
MULTIPLICATIO : la multiplication, le Verseau
PROJECTIO: la dispersion du lapis pulvérisé sur des métaux communs, les Poissons. »
Extraits de « Le musée hermétique, Alchimie et Mystique », réunis par Odette La Du Paul