« Par la mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme; une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence secrète. On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair.
Que de liens elle renoue, que de barrières elle brise, que de murs elle fait crouler, que de brouillard elle dissipe si nous le voulons bien, Plus il y a d’êtres qui ont quitté le foyer, plus les survivants ont d’attaches célestes.
Le ciel n’est plus uniquement peuplé d’anges, de saints inconnus et du Dieu mystérieux, il devient familier. C’est la maison de famille en son étage supérieur, et du haut en bas, le souvenir, les secours, les appels se répondent. Contre la mort il y a un remède : c’est de mener à tout instant une vie immortelle ».