9h45, il pleut
prévisions tumultueuses avec grands vents violents prévus pendant la journée
sur le vitro Ceram, le repas de midi en préparation
sur la table, des livres, la théière, les petites tasses rouge à points blancs
Prana ronfle et rompt le silence religieux qui accompagne le pas des petites sœurs de la photographie posée contre le mur
A gauche, la photographie : le Tunisien balance son chapelet sur la plage de Djerba. Les plis de sa robe (djellaba) dessinent avec poésie des collines verticales
Quelle tête a-t-il ?
Que porte-t-il aux pieds ?
La photographie ne le montre pas. Faisait-il chaud ce jour-là ? y avait-il du vent ? Il me semble qu’en fin d’après-midi le vent soufflait souvent ; comme aujourd’hui ici, à venir,
On verra ...
A droite de la photographie des petites sœurs de l’abbaye de Notre Dame de Fontgombault l’autre photographie : en Sardaigne, est-ce important ?
De la pierre. On dirait un œil remarquent les observateurs
C’est juste, on dirait.
Une arche, une courbe harmonieuse, des contrastes puissants, l’érosion du temps.
L’histoire de l’île, les brigands, Orgosolo, le fromage de brebis, le miel, la côte d’Emeraude et ... Fausto ...
Et aussi le squelette de la femme sur ce bateau repêché par la police. Sa chair déchiquetée par les oiseaux.
Un film d’horreur ?
Se souvenir de ces cordes ayant tenu le corps charnu de cette femme.
Que s’est-il passé ?
Le saura-t-on jamais ?
Qui a-t-elle laissé d’orphelin, de veuf, de triste, de joyeux derrière elle ?
Joyeux ? certainement ces oiseaux charognards affamés de viande froide.
Souvenirs
Ici, il pleut. Une pluie d’hiver. Le tic-tac de l’horloge, le ronflement saccadé du chien, le bruit léger du frôlement de la mine du stylo sur le papier.
Au loin, quelques voitures passent sur la route de la Distillerie et... le temps passe.
Il est 10h05
Le thé vert a tiédi.
Janvier 2012
