• Apropos

Mon regard balaye le quart du salon
En face

De la lampe à l’ange
Détails de l’espace
Comme un scanner au départ
Pas très sophistiqué

 

Une musique de flammes dansantes
accompagne le regard
qui balaye horizontalement et
revient à la page partiellement blanche

j’écris

une petite lampe avec des papillons sur l’abat-jour
une rose délicate domine et la petite lampe
et la sculpture en semi-forme de Sagittaire
le cheval n’y est pas
des haut-parleurs en attente de musique
un goût pour le jazz actuellement

des pages se tournent
le sifflement du bois qui brûle
le craquement de la vitre
est-ce le changement de température qui produit ces bruits ?

Clo efface, un autre bruit
Je reviens à la vue et passe vite sur la femme assise
Celle en terre blanche
sur le socle en métal de ce vase mi-fer et tube en verre
Dedans le tube : des edelweiss séchées
Aussi, deux boules jaune et deux roses magnétisées
Plus d’odeurs, volatilisées
Le chauffage, les feux de cheminées
et le temps sec y sont pour quelque-chose.

Un bruit de gommage à ma gauche

 

Autre sens : le goût du thé
Difficile à dire les ingrédients
Le goût n’est pas très exacerbé chez moi.
Le lait dans le thé rend-il la tâche encore plus ardue ?
Le fait qu’il soit pratiquement froid rend-il le détectage des composants
Encore plus difficile ?

Je reviens à l’en face et redonne priorité à la vue
Trouve tout simplement beau ce tableau vivant dans le cadre noir de la cheminée
Le blanc, le orange, le brun et le noir du bois qui se consume
Et ce ronflement
En reflet sur la vitre, l’ange vole à contre - sens
Les plis des petits rideaux jaune ondulent aussi dans le reflet
Et les tons jaune-orangé se marient entre ce qui vient du dehors de la cheminée
Et du foyer de la cheminée
Le jaune du dehors traverse la vitre
Un décor de théâtre s’installe
Le début d’un scénario s’inscrit ici :

Un ange regarde le feu
Il enflamme la Terre
FIAT LUX
Les Hommes invisibles à mes yeux terrestres
Se donnent la main et chantent autour du feu sacré
La lune, ronde dans le ciel étoilé se pavane
Les herbes sèches diffusent des odeurs aromatiques
Un coyote appelle la femelle
Un serpent se love sous une pierre
Une araignée tisse sa toile
Le cactus fleurit durant la nuit fraîche
Je touche tendrement la main de mon voisin
Nos doigts se croisent et se décroisent
Je lui caresse le visage et revient m’asseoir au salon

Le mur est toujours là, blanc
Même décor
Le feu crépite
Le thé encore plus tiède

 

 

25.01.2012